Reflecţii istorice privitoare la Cetatea Neamţului: pagini de istorie militară medievală
Gespeichert in:
Beteilige Person: | |
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Format: | Buch |
Sprache: | Rumänisch |
Veröffentlicht: |
Piatra Neamţ
Crigarux
2009
|
Schriftenreihe: | Patrimoniu
|
Schlagwörter: | |
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adam_text | Cuprins
Abrevieri
.........................................................................................................6
Introducere
.....................................................................................................7
O dezbatere istoriografică nefinalizată
-
toponimul Neamţ
.........................15
Secvenţe istorice
...........................................................................................25
Fortul rectangular de la Cetatea Neamţului
..................................................75
Evoluţia tehnicii militare medievale în spaţiul românesc
............................93
Adaptarea fortificaţiilor la evoluţia artileriei
şi amenajările de la Cetatea Neamţului
......................................................123
...despre construcţiile auxiliare „ale cetăţii din vatra Târgului Neamţ
.....140
Concluzii....
................................................................................................144
Resumé
.......................................................................................................153
Anexă
.........................................................................................................161
Bibliografie
.................................................................................................168
Resumé
Une citadelle, une fortification signifie la force, l autorité et c est un
indice pour l état d organisation de la communauté qui la génère.
Simplement parlant et en parallèle avec les étapes de développement d une
communauté humaine, la citadelle trouve ses origines dans les premiers
constructions défendus exclusivement par le cadre naturel. Ultérieurement,
en fonction de l évolution des techniques de combat et, donc,
l augmentation de la nécessité de défense, sont apparues les premières
adaptations: le val de terre, le fossé de défense, la palissade, les tours et les
autres éléments défensifs. Conçue initialement pour protéger un
groupement réduit de personnes, la fortification a étendu son contrôle
territorial devenant un centre avec des attributions politico-administratives
de plus en plus importantes. L apparition des formes d organisation sociale
plus avancées, arrivant jusqu aux formations politiques primaires, aux
formes primitives d unions de villages ou aux constructions antérieures à
l État a marqué une nouvelle étape dans l existence de la citadelle. Celle-ci
devait avoir une capacité plus grande de défense territoriale qui dépassait de
loin ses possibilités, donc on a procédé à la création des formes de défense
qui englobent aussi d autres citadelles
:
le système de fortifications.
Généralement, on a gardé les points fortifiés, qui se trouvaient aux limites
de la formation sociale et politique
-
superposée sur le cadre géographique,
défendu lui-même par la hydrographie, le relief ou la végétation
-,
il s agit
ici des points placés dans les secteurs vulnérables de la ligne défensive
naturelle. Dans les zones où ces constructions manquaient, on en a dressé
d autres et les fortifications déjà mentionnées, de l intérieur, ont été
abandonnées ou ont présenté d autres possibilités d exploitation. Il s agit,
pratiquement, d un trajet, dont les formes plus évoluées se retrouvent dans
la région de
Neamţ
(fig.
4)
où on peut identifier
-
au moins pour la période
de fonctionnement comprise entre le
XIIIe
s. et la fin du
XIVe
s.
-
le
contour d une formation politique défendue par les montagnes, les plateaux
et par quatre citadelles placées dans les points d accès principaux. Parmi
ces citadelles se trouve aussi la Citadelle de
Neamţ
ou, plus exactement, la
fortification en bois et terre qui devait exister sur l emplacement actuel ou
dans la proximité.
La genèse de l État médiéval moldave et son étendue jusqu aux
confins naturels, les Carpates et le Dniestr, a englobé un grand nombre
d organismes politiques pré existent, parmi lesquels l ensemble constitué
153
dans la région de
Neamţ.
La nouvelle construction politique a placé la
Citadelle de
Neamţ,
autrefois marginale, à l intérieur du territoire mais elle
n a été jamais abandonnée, plutôt intégrée dans un programme plus
complexe. Elle est devenue, comme la Citadelle de
Suceava,
une
fortification intérieure, placé dans le noyau dur de la nervure défensive
moldave. Il s agit d un système défensif basé sur des citadelles, le plus
avancé du sud-est de l Europe, qui a débuté à la fin du
XIVe
siècle et a été
finalisé au milieu du siècle suivant, à la fin de l époque triomphale des
fortifications médiévales.
Il faut préciser aussi que cette ligne évolutive a été largement
rependue, sinon générale et qu elle s est constitué suivant certaines étapes
ou empruntant une des formes supérieures. Le phénomène de l apparition
des fortifications au moyen âge européen n est pas trop différent de celui de
l époque romaine ou des autres périodes, encore plus anciennes. La
différence est donnée
-
en partie
-
par l héritage et la continuation de
l utilisation, plus ou moins ininterrompue, de certains points forts de la
période romaine, de même que l expérience acquise durant l époque post¬
romaine. Dans ce cas aussi, il y a beaucoup de nuances car les migrations
barbares à l aube du moyen âge ont provoqué une régression de la vie
quotidienne et elles ont actionné avec plus d acharnement sur les points qui
représentaient le pouvoir, l autorité et la richesse, c est à dire les centres
urbains et les fortifications. Par la suite, les
VIe-VIIIe
siècles se
caractérisent par une période de ruralisation et „barbarisme de l Europe,
quand l expérience de la civilisation romaine est tombée dans un cône
d ombre. Le christianisme de l Europe a été un autre facteur par lequel ce
bagage riche de connaissances
-
devenu déjà „païen et, donc, contraire à
l esprit profondément religieux
-
devait permettre de. refaire des périodes
passées et assumées. Dans les XF-XHe siècles, outre la vie urbaine et la
naissance des universités, beaucoup de connaissances de l antiquité
romaine, liées à l art des fortifications, ont été revitalisées.
L espace roumain est proche de ce phénomène historique, avec un
certain retard provoqué par les migrations tardives, surtout celle des
tartaree, qui
n acceptaient pas
-
dans une première étape
-
d être affrontés,
dans les territoires occupés, par les éléments de la civilisation plus avancée
(les établissements urbains et, surtout, les fortifications). D un autre coté, la
domination
tartare a
accéléré le rythme d organisation des communautés
roumaines, qui étaient dans un stade de développement des unions de
villages; on a créé un système avancé pour la collecte des taxes et on a
stimulé l économie d échange et implicitement, la circulation des
personnes, après avoir assuré un climat calme, longtemps troublé
154
auparavant. Tout a été possible grâce à l implication active de la population
soumise, d où on élisait ou dont on reconnaissait les chefs qui
représentaient, parmi les autres membres de la collectivité, l autorité du
khan.
Les autorités tartare-mongoles ont admis la présence des
fortifications en pierre plutôt autour des centres commerciales, situés, en
majorité, sur le littoral de la Mer Noire, parsemé par des colonies génoises.
Ce n est pas le cas de montrer ici dans quelle manière les génois ont réussi-
t-ils d arracher la permission des tartares pour entourer les colonies avec
des murs fortifiés; on doit préciser seulement que ce processus a duré et il
s est réalisé exactement dans les périodes d affaiblissement de l autorité de
la Horde d Or. C est vrai que les tartares eux-aussi ont dressé leurs propres
fortifications à l intérieur du territoire contrôlé, par exemple, dans la région
de la Moldavie historique, les citadelles de Orheiul
Vechi
et
Costeşti
(République de Moldavie), mais elles ne correspondent pas à un système
bien délimité de défense territoriale. Ce phénomène peut être expliqué par
le fait que les tartare-mongoles n ont pas été caractérisés par un esprit
défensif, comme c était surtout le cas des communautés sédentaires.
L organisation des États médiévaux roumains extra carpatiques dans
le
XIVe
siècle est étroitement liée à la
rejection
des tartares vers l est, avec
la participation conjointe des forces hongroises, polono-lituaniennes et
roumaines. L offensive
anti tartare
des voisins a créé
-
parmi d autres
éléments
-,
pour la période immédiatement suivante, un précédent
historique qui leur offrait des droits politiques sur les espaces historiques et
géographiques délivrés. Les difficultés dans la réalisation de tels projets
étaient provoquées par une autre différence qui n a jamais été surmontée
jusqu au présent, même si elle s est diminuée: la population autochtone
n était pas catholique, mais orthodoxe, fortement nourrie par la lumière du
Byzance.
La noble mission politique et religieuse de „faire revenir les
schismatiques à la vraie croyance , confiée par la papauté au roi hongrois, a
rencontré une forte résistance non seulement dans les territoires extra
carpatiques, mais aussi dans le cas des roumains de Transylvanie, sous la
forme de beaucoup de conflits prolongés. C est un des problèmes
principaux qui a maintenu la Transylvanie
-
malgré toutes les
complications
-
dans le cadre de la civilisation roumaine ayant parfois le
rôle de noyau politique roumain, comme elle devait l être toujours si
l occupation hongroise ne l avait empêchée. Parmi les exemples, on peut
mentionner une pléiade de voïvodes et princes transylvains qui ont mis en
évidence cette perception: Stibor de Stiboricz
(1395-1401, 1410-1414),
lancu
de
Hunedoara
(1441-1446, 1448),
loan
Zápolya
(1510-1526),
155
Sigismund
Báthory
(1581-1598, 1598-1599, 1601-1602),
Mihai Viteazul
(1599-1600),
Gheorghe
II
Rákóczi
(1648-1660).
Il ne faut pas ignorer aussi
l échange de population permanent d une partie et de l autre des Carpates,
qui a consolidé l unité de l ethnie roumaine.
La résistance roumaine contre la Horde d Or s est matérialisée par
la retraite vers les régions boisées, évitées par les nomades, réalité mise en
évidence aussi par l expression célèbre du poète roumain Mihai Eminescu,
„le bois, frère du roumain , d inspiration plus que poétique ou le syntagme
„feuille verte , retrouvé partout dans le folklore roumain. L origine de cette
fraternité se place dans cette période des migrations tardives, sinon un peu
plus tôt. Toutefois, même si „le manque de sources historiques se rapporte
à un intervalle chronologique relativement long, placé entre la retraite
romaine et la migration tartare-mongole, l organisation de l État médiéval
moldave à la fin du
XIVe
siècle
-
dans ce cas
-
met en évidence des
agglomérations d établissements surtout dans les régions boisées, les zones
de steppe ayant longtemps un indice démographique faible. Dans les forêts,
l autorité et l intérêt des bergers nomades étaient diminuées de sorte que les
initiatives des autorités locales étaient libres et conditionnées seulement par
le paiement du tribut. Le contrôle des tartares sur ces régions protégées par
la forêt semble avoir été plutôt contractuel, offrant toutes les prémisses
favorables à la continuation ou la reprise sans troubles- des formes
d organisation antérieures. Toujours ici, on peut identifier les plus fortes et
mieux organisées structures antérieures à l État, telles
-
pour la Moldavie
-
les régions sous montagneuses boisées de
Suceava, Neamţ, Bacău,
Vrancea
et de sylvosteppe,
Cernăuţi, Edineţ
ou Tigheci. À l ombre des arbres, dans
l espace extra carpatique
-
dans un territoire contrôlé par les tartares
-
a
été possible, par ailleurs, la création des premières mesure de contre
offensive hongroise.
La retraite progressive des tartares à l est du Dniestr a créé toutes
les prémisses pour le développement de la féodalité de type occidental. La
période dans laquelle pouvait se réaliser un pareil modèle a été soudain
interrompue par la nouvelle autorité du
voivode
-
les rebelles roumains
-
descendu de la Transylvanie, qui a réussi à imposer son contrôle sur les
structures à peine quittées par les tartares. Les voïvodes locaux, les chefs de
certaines formations antérieures à l État, qui ont compris la nécessité de se
soumettre volontiers, ont été acceptés au pouvoir, générant les plus
influentes familles de boyards, pendant que les opposants ont été éliminés
de la scène politique. Les traces de ce processus peuvent être observées, en
partie, dans les expressions fréquentes
ом
a été la cour de... et où a été
prince... , utilisées dans les documents moldaves des XIV^XV6 siècles,
156
lieux et villages qui entraient dans la possession des boyards fidèles au
seigneur-régnant. Toujours, c est curieux que dans les premiers documents
de propriété connus on observe déjà une tendance de dispersion des
domaines, dans des espaces plus ou moins éloignés de la résidence. Bien
sûr que la mesure devait renforcer l esprit de cohésion de la construction de
l État (l exemple des familles de boyards de
Tulová,
Mihail
de Dorohoi
etc.) et empêcher la formation d une force militaire particulière qui pouvait
réagir durement dans le cas de l apparition de certaines tendances
centrifuges. Les résultats de la politique centrale sont devenus visibles
pendant la crise dynastique de
1432-1457,
qui a créé
-
à côté des pressions
externes
-
toutes les conditions pour la dissolution de l État médiéval
moldave. En conséquence, se sont formées des
diarchies
très courtes, dans
un État conçu unitaire.
À la fin de ces considérations
-
dont on a limité la complexité dans
ces pages
-
on peut mettre en discussion, dans une manière générale, le
problème analysé par les spécialistes concernant le mode de perpétuation
-
parmi tant d autres
-
de la tradition d élévation des fortifications chez les
roumains. Avant tout, on doit préciser que l espace délimité par le Dniestr,
la Tissa et le Danube est un espace de contacte. Jusqu en
1204,
même quitté
par les autorités, il s est trouvé dans l aire d influence monopoliste de la
civilisation byzantine, profondément marquée par l apparition et le
développement des premières formes d organisation de l église chrétienne
de l est. Il s agit ici d un autre facteur générateur de l organisation, parce-
que les plus simples hiérarchies de l église sont organisées auprès des
structures sociales bien coagulées, tout en s entremêlant les unes les autres.
La chute du
Constantinople
devant les croisés et le contrôle des vénitiens
aux Détroits n ont pas affecté l ensemble des relations préexistantes, qui
ouvraient les perspectives du développement du commerce. Il s agit des
premiers contacts directs avec le monde de l Occident, où le commerce a
favorisé aussi l échange d idées et d expériences. Les liaisons avec
l Occident ont pris beaucoup d ampleur surtout après
1261,
quant, à la suite
de l accord de Nymphaion et par le rétablissement des
basileus
à
Constantinople,
les génois
-
en collaboration étroite avec les
tartaree
-
ont
réussi à mettre les bases d un système économique étendu de la Mer Noire,
qui a constitué, pendant quelques centaines d années, un pont de liaison
principal entre l Europe et l Orient.
En pleine époque du développement urbain qui a caractérisé
l Europe centrale, on constate une migration des groupements de
colonisateurs allemands, les
saşi,
dans les régions roumaines. La
civilisation urbaine d artisans et commerçants qui ont accéléré le processus
157
d édification de type urbaine chez les roumains. Un autre segment de la
population active, caractéristique aux villes, peuplait la région de la
Moldavie à la fin du
XIIIe
siècle, suite à la chute de la
Cilice
(Petite
Arménie) devant les mameluks
:
les arméniens. Les familles de
commerçants de tradition et d artisans, autrefois impliqués dans les grandes
affaires de l Asie Mineure, ont eu, ici aussi, un rôle important dans la
dynamisation des relations économiques, ayant des conséquences
ultérieures importantes, parmi lesquelles
-
en premier lieu
-
l édification
urbaine. Ces nouveaux venus ont réussi tellement bien à s intégrer dans leur
nouveau pays, que, vers la fin du
XVe
siècle, ils sont mentionnés dans les
actes comme originaires de Moldavie. Le processus se déroulait en même
temps avec un autre facteur très important
:
les commerçants de la Mer
Noire et de la Mer Baltique ont essayé de collaborer, dès le début, sur une
route commerciale à gauche du Dniestr ensuite
-
après les conflits de Sinie
Vody
de
1363 -
l artère principale s est déplacée vers la droite de la même
rivière.
Tous ces facteurs, ajoutés à l élément roumain, ont contribué à la
réalisation du contour de la Moldavie médiévale et c est risqué d essayer à
identifier n importe quelle influence exclusive, sans prendre en
considération les autres. À la base de ces éléments peut se trouver
l expérience héritée et gardée par les liaisons avec le monde romain-
byzantin auxquelles s ajoute l influence des autres aires culturelles, sans
oublier que celles-ci se sont inspirées, à leur tour, de la même source.
Comment peut-on expliquer autrement la similitude entre les techniques de
construction décrites par l architecte romain Vitruvius et celles utilisées aux
monuments moldaves même jusqu au
XIXe
siècle? Les citadelles en pierre
du Pays de Moldavie se sont inspirées de la
planimetrie
des castres
romaines, il y a aussi des similitudes concernant les modalités de
stabilisation du terrain, leurs éléments eonstructifs, le type et l avantage des
tours, l alimentation en eau, les techniques de siège et de défense etc. Le
développement et l utilisation de l artillerie à la conquête des cités ont mis
en évidence, de nouveau, la tour circulaire, dont la résistance devant les
béliers était bien connue par les romains. Dans les nouvelles circonstances,
on a constaté que la tour pouvait résister même devant les canons, mieux
encore si elle présentait certaines adaptations, le remplissage de terre, la
grande épaisseur des murs et la bassesse, autrement dit si on la transformait
en bastion. Voici la preuve que le moyen âge n a pas été seulement le
bénéficiaire passif de l ancien héritage, mais aussi un novateur. Les
roumains ont eu, pratiquement, un double contact, avec l héritage culturel
de Rome et les innovations dans le domaine, à travers le
Byzance
et le
158
monde
catholique. C était le cadre favorable pour que le petit retard
déterminé par l invasion de la Horde d Or soit rapidement récupéré.
C est difficile à préciser dans quelle mesure
-
et dans quelle
manière
-
les roumains ont contribué-t-ils au perfectionnement de l art des
fortifications, mais c est sûr que, dans le Pays de la Moldavie, on a
enregistré, du point de vue épigraphique, une des premières initiatives
d adaptation des fortifications à l utilisation avec succès du canon comme
arme de siège, travaux finalisés une année après la chute du
Constantinople
devant les turcs en mai
1453.
Tout de même, si l on prend en considération
l origine du maître Orban, qui était au service du sultan
Mahomed II,
en
Transylvanie avait lieu une des plus avancées expériences européennes
concernant la production et le perfectionnement des armes de feu. Cela, en
étroite liaison avec la technique de siège. Il n est pas impossible que,
pendant le
XVe
siècle, l espace roumain
-
située sur la ligne du front
-
était une synthèse entre les éléments gothiques de l Occident et les
traditions de la civilisation fleurissante de la Mer Noire
-
dans son
ensemble
-,
dont les expériences forment la base de la notion de culture
ottomane , qui a atteint son apogée dans les XVIe-XVIIe siècles.
Cet ouvrage fait l analyse de la problématique de la Citadelle de
Neamţ,
par le prisme des considérations exprimées en haut et beaucoup
plus résumées dans ces quelques pages. Malheureusement, les recherches
archéologiques effectuées dans ce site n ont jamais été finalisées
-
il s agit
plutôt de la phase des sondages
-
et les conclusions préliminaires
auxquelles on est arrivées sont considérées définitives dans la plupart des
contributions historiographiques ultérieures. Ce phénomène a mené à une
perception erronée que la continuation des recherches archéologiques dans
le cas de la Citadelle de
Neamţ
serait inutile, parce qu elle ne pourrait pas
révéler d autres surprises. Par la suite, on a remis en question ici, ayant le
point d appui les rapports archéologiques publiés, concernant la
fortification de
Târgu Neamţ,
le débat resté en grande partie dans l état de
synthèse, initié en
1968
par l archéologue
Radu Popa.
Notre intention n est
pas de réaliser une compilation, mais d élargir l aire d investigation, dans la
limite des possibilités actuelles. On exprime l espoir qu on a réussi, au bout
de cet ouvrage, à offrir au grand public une image d actualité et accessible
de ce monument mais aussi ouvrir des directions d investigation nouvelles
pour les spécialistes.
En conclusion, la Citadelle de
Neamţ
reste un site assez vierge du
point de vue archéologique, dont la recherche peut éclaircir un grand
nombre de dilemmes concernant l art des fortifications, non seulement dans
l espace roumain, mais aussi dans une
area
européenne beaucoup plus
159
étendue, dans des régions où l intérêt plus ancien pour l archéologie a
presque épuisé le nombre des sites non-exploités, dans le temps où la
technique d interprétation des couches de terre n était pas trop avancée.
Traduit par Rocsana Josanu
Bayerische
Staatsbibliothek
München
160
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